Ballon d’or 2018

Le Ballon d’or est sans doute une des plus fameuse récompense dans le monde du football. Elle est attribuée au meilleur joueur de football de l’année, non pas par un groupe de professionnels (joueurs, entraîneurs) mais par des journalistes sportifs. Or, comme toujours, ce classement pose question. Le premier prix a été attribué à Luka Modrić. Peu de contestation pour cela : c’est probablement le meilleur joueur à son poste, il a fait une bonne saison 2017-2018, il est arrivée en finale de la Coupe du monde avec la petite Croatie et a gagné la ligue des Champions avec son club – victoire entachée par l’attentat de Sergio Ramos sur Mohamed Salah, mais passons. En revanche, la deuxième place est attribuée à Cristiano Ronaldo. Certes, Cristiano Ronaldo est une machine à but, presqu’un robot, on lui passe la balle et il la met dans le but, avec le pied bien sûr mais aussi la tête, la cuisse, le genou. Cependant, il a été éliminé avec son équipe en 1/8e de finale de la Coupe du monde et son début de saison au Real Madrid en 2017 était plutôt décevant. Enfin, le troisième est Antoine Griezmann. Champion du monde, malgré un démarrage difficile pour lui dans la compétition, vainqueur de la ligue Europa, c’est un attaquant brillant. Bref, Ronaldo comme Griezmann sont des bons joueurs, mais on voit un biais très présent dans le classement (mais aussi dans les médias) depuis ses débuts : la survalorisation des attaquants. C’est l’attaquant qui marque les buts, toutefois ce n’est pas à lui seul que l’on doit une victoire! Sans ses collègues pour lui passer la balle ou pour protéger le but, l’attaquant n’est rien. Par exemple, ce n’est pas faire injure à Cristiano Ronaldo que de noter qu’il a toujours été entouré d’excellents passeurs.

On pourra s’étonner de ne pas trouver Raphaël Varane (7e) sur le podium, lui qui a gagné la ligue de Champions avec Modrić et gagné la coupe du Monde avec Griezmann en étant un des piliers de la défense. On peut aussi être surpris que N’Golo Kanté (11e) ne remporte pas davantage de suffrages, lui qui est particulièrement brillant dans le championnat anglais. On regrettera aussi qu’entre 2009 et 2017, le Ballon d’or ait été partagé entre Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, laissant de côté des joueurs exceptionnels tels que Marcelo, Manuel Neuer, Andrés Iniesta, Gianluigi Buffon, voire Bastian Schweinsteiger ou Andrea Pirlo. Au final, c’est le poste qui favorise le classement. Il y a quasiment systématiquement au moins 2 attaquants dans le podium, le gagnat est presque toujours un attaquant, parfois un milieu. Seuls 3 défenseurs ont obtenu le Ballon d’or depuis 1956 – Franz Beckenbauer, Matthias Sammer, Fabio Cannavaro – et un seul gardien, Lev Yachine.

Coupe du monde de football 2018 – Bilan de la phase de groupes

La phase de groupes de la coupe du monde de football 2018 vient de s’achever. Demain, c’est déjà les huitièmes de finales. Alors, quel bilan en tirer? Tout d’abord, les favoris déçoivent. L’Allemagne a été franchement mauvaise et est éliminée dès le premier tour, en perdant au 3e match par la petite équipe de la Corée du Sud. Son équipe composée pour moitié de joueurs d’expérience, Özil, Boateng, Müller, Kroos, Khedira, champions du monde en 2014, a manqué de vigueur et peut-être de motivation. Neuer, le gardien rentré de blessure, n’aura pas pu sauver son équipe. L’équipe d’Espagne s’est qualifiée avec peine, même si elle finit première de son groupe, faisant deux matchs nuls et ne battant que l’Iran. Là aussi, une équipe avec beaucoup de « vieux » : Piqué, Ramos, Busquets, Inesta, Costa ou David Silva. Certes, de très bons joueurs mais qui n’ont pas brillé. La France a bien géré la phase de groupe, en gagnant les 2 premiers matchs de la phase de groupes, mais elle n’aura épaté personne. Griezman n’a pas animé l’équipe comme espéré (peut-être parce qu’il n’est pas meneur de jeu, comme le voudrait l’entraîner, mais simplement attaquant), l’équipe semblait endormie. Quant au Brésil, il finit premier de son groupe avec 7 points, mais il a fait match nul contre la Suisse.

Et les autres équipes ? Regardons quelques groupes. Dans le groupe A, l’Uruguay de Suárez et Cavani a gagné tous ses matchs, mais son groupe était assez facile. La Russie a impressionné les foules… en gagnant contre l’Arabie Saoudite et l’Égypte. Le groupe B a finalement montré un résultat serré. L’Iran s’en sort bien, à 1 point seulement du Portugal et de l’Espagne. Le Portugal a de la chance d’avoir Cristiano Ronaldo qui sait mettre des buts dès qu’il a un ballon sur le pied, car il n’a pas été impressionnant. On est déçu pour le Maroc qui a très bien joué. Il a dominé presque tout son match contre le Portugal (qu’il a au final perdu) et il a fait match nul contre l’Espagne. Cependant il a pêché en défense et manqué de concrétisation en attaque. Le Maroc aura néanmoins montré de la passion et du talent propre au Maghreb : on se souvient de la bonne coupe du monde 2014 de l’Algérie, qui avait dû s’incliner contre le futur champion allemand en 1/8e de final après un match d’un très haut niveau. Le groupe D a été passionnant. L’Argentine a beaucoup déçu, elle a même failli ne pas passer le premier tour, surtout en face d’un Nigéria qui a été très appliqué lors du 3e match. Malgré son attaque de folie (Messi, Higuaín, Dybala), les Argentins ont fait un jeu assez mauvais, en ayant recours comme les petites équipes à de mauvais gestes pas très fair-play. Avec seulement 4 points, l’Argentine passe cependant. L’Islande, quart de finaliste à l’Euro 2016, a développé un jeu d’un très bas niveau. Dans ce groupe D, l’équipe qui a vraiment séduit est la Croatie. Elle a gagné tous ses matchs (2-0, 3-0, 2-1). Même si c’est un petit pays avec ses 4 millions d’habitants, l’équipe nationale a Rakitić et Mandžukić, mais surtout un fameux capitaine. Luka Modrić est pour moi un milieu relayeur exceptionnel, un des meilleurs joueurs au monde, injustement moins célèbre que Ronaldo ou Messi. Le groupe G a accueilli deux très bonnes équipes, la Belgique qui a gagné tous ses matchs et l’Angleterre emmenée par Kane. Enfin, le groupe homogène H a la particularité de voir passer le Japon, pourtant a égalité totale avec le Sénégal, juste au fair-play, les Nippons ayant eu moins de cartons. On peut regretter qu’aucune équipe africaine (Nigéria, Maroc, Tunisie, Sénégal, Égypte) n’ait réussi à se hisser dans la phase finale de la compétition.

Alors, à l’aune des 1/8e de finale, quelles prédictions? La Croatie comme la Belgique semblent en pleine forme, elles arriveront sans doute en quart de finale. La France, sur le papier, fait définitivement partie des favoris, elle peut aller la loin dans la compétition si elle élève un peu son niveau de jeu. Le Brésil étant le Brésil, il peut faire quelque chose mais cela reste hypothétique. Neymar est excellent dribbleur mais il n’est efficace devant le but. Marcelo est exceptionnel mais l’équipe aurait été plus forte avec Dani Alves, absent suite à sa blessure face aux Herbiers en coupe de France. L’Espagne, le Portugal et l’Argentine ne semblent pas en mesure d’arriver au bout.

Deschamps a choisi son équipe pour la coupe du monde de football

La coupe du monde de football approche. Elle aura lieu à partir de mi-juin, en Russie. Le choix peut paraître étonnant, car si les Russes aiment le football, ce n’est pas véritablement le sport roi là-bas, comme peuvent l’être le hockey sur glace ou le patinage artistique. Les clubs russes brillent peu sur la scène internationale, à part deux victoires quand même en ligue Europa (CSKA Moscou en 2005 et Zénith Saint-Pétersbourg en 2008). L’équipe nationale quant à elle, a un niveau assez faible. Son seul fait d’armes est d’avoir atteint les demi-finales du championnat d’Europe de football en 2008, mais sans briller (elle était sorti 2e de son groupe et avait éliminé les Pays-Bas en quart après prolongation). Son seul joueur vraiment célèbre est le fameux gardien Lev Yachine. Bref, si la Russie a obtenu la coupe, c’est sans doute plus pour des raisons autres que sportives, ce qui est d’ailleurs confirmé par le choix de la prochaine coupe, qui aura lieu au Qatar. Il semble que la FIFA de Sepp Blatter ait été sensible à l’argent proposé par des pays ayant soif de reconnaissance internationale.

Le sélectionneur français a présenté le 17 mai 2018 la liste des joueurs qui iront pour le mondial. Commentons cette liste. Tout d’abord, parlons de Didier Deschamps. Capitaine de l’Équipe de France qui a remporté la Coupe du monde 1998 et le Championnat d’Europe 2000, il a réussi en tant qu’entraîneur à arriver en quart de finale de la Coupe du monde 2014 (en échouant face à l’Allemagne, futur champion) puis en finale de l’Euro 2016. Didier Deschamps travaille aussi sérieusement à redorer l’image de l’équipe après le fiasco de Knysna. Quel que soit le parcours de l’équipe lors de cette coupe, c’est déjà le plus grand entraîneur qu’ait eu l’équipe depuis le départ d’Aimé Jacquet.

Les gardiens sélectionnés sont Hugo Lloris, Steve Mandanda, Alphonse Areola. Tous trois ont l’expérience du haut niveau qu’ils ont rencontré cette saison dans les compétitions européennes. Hugo Lloris est un choix logique, c’est sans doute le meilleur gardien français, c’est un joueur d’expérience (96 sélections), il est intelligent, bien éduqué et c’est aussi le capitaine. Areola et Mandanda ont été préféré à Benoît Costil, qui fait partie de la liste des suppléants, et surtout à Stéphane Ruffier. On sait que Ruffier et Deschamps ont eu plusieurs discussions à ce sujet, on peut supposer que Ruffier était moins compatible avec le groupe.

Les défenseurs sélectionnés sont Benjamin Pavard, Presnel Kimpembe, Raphaël Varane, Samuel Umtiti, Adil Rami, Djibril Sidibé, Lucas Hernandez, Benjamin Mendy. Les réservistes sont Mathieu Debuchy, Kurt Zouma, Mamadou Sakho, Lucas Digne. Le meilleur défenseur français, Laurent Koscielny, est blessé et ne pourra pas participer. C’est d’autant plus dommage qu’il est souvent cité comme étant un très bon camarade. Disons le tout de suite, la défense est l’élément faible de cette équipe. En particulier, la France ne dispose pas de grand joueur latéral à la Marcelo ou à la Lizarazu. Le choix de Varane et Umtiti est logique, ils ont fait leur preuve. Rami avec ses 33 sélections a l’expérience nécessaire. Pour les autres, ils doivent faire leurs preuves. si l’on additionne le nombre de sélection de Mendy, Pavard, Kipembe et Hernandez, on arrive tout juste à 10. Didier Deschamps a fait le pari de la fraîcheur. Pour l’anecdote, Lucas Hernández, en plus de jouer dans le même club qu’Antoine Griezmann, a la particularité comme ce dernier d’être quasiment autant espagnol que français. Les réservistes auraient tous leur place dans la sélection, particulièrement Sakho, mais sa saison ne lui a sans doute pas permis de montrer tout son potentiel. Parmi les non appelés, on peut citer Christophe Jallet, à cause de sa blessure au genou et probablement à cause de son âge (34 ans). Bacary Sagna, qui avait été un remarquable titulaire lors de l’Euro 2016, n’a pas joué lors de la saison 2017-2018 et joue dans un modeste club italien : son absence du groupe se comprend. Layvin Kurzawa n’a pas été sélectionné, Deschamps lui préférant Lucas Hernández. Sans doute à cause de la saison décevante de Kurzawa. Il faut aussi se rappeler que Kurzawa avait insulté Deschamps sur une vidéo postée sur Internet.

Les milieux choisis sont Paul Pogba, N’Golo Kanté, Blaise Matuidi, Corentin Tolisso, Steven Nzonzi. Parmi les réservistes, on trouve Adrien Rabiot, Moussa Sissoko, Kingsley Coman. Pogba, Kanté et Matuidi sont parmi les meilleurs milieux au monde, c’est donc logique qu’ils soient là. Tolisso est sûrement là en raison de sa polyvalence, pouvant jouer à plusieurs postes. Quant à Nzonzi, il est là car Deschamps voulait une doublure à Kanté. Coman n’est que réserviste probablement à cause de sa blessure à la cheville qui l’a empêché de jouer une partie de la saison. Sissoko, excellent joueur, paye sans doute son peu de temps en sélection. Enfin, Rabiot, qui a fait sensation en refusant la place de réserviste, a sans doute été écarté pour ses faibles performances en équipe de France et en ligue des Champions cette année, sans compter une certaine arrogance peut-être déjà détectée par le sélectionneur. Yohan Cabaye ne fait pas partie du voyage, tout simplement parce que son niveau est bon mais en-dessous des sélectionnés.

Enfin, viennent les attaquants. Les sélectionnés sont Antoine Griezmann, Thomas Lemar, Olivier Giroud, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Nabil Fekir, Florian Thauvin, avec en réservistes Anthony Martial, Wissam Ben Yedder et Alexandre Lacazette (Arsenal FC). Griezmann, Mbappé et Giroud sont incontestables grâce à leur talent et leur performance en équipe de France. Pour les autres, Deschamps a du faire un choix, tant la France regorge de bons attaquants. Deschamps a reconnu que Dimitri Payet aurait sans doute été de la partie s’il ne s’était pas blessé. Martial ou Lacazette sont réservistes, mais ils auraient pu être titulaires. Alassane Pléa aurait aussi pu être de la partie.

Karim Benzema, joueur clef du Real de Madrid depuis une décennie, ne fait partie du voyage. Même si ses performances en club ont été moins bonne cette saison et que la victoire en ligue des champions de Madrid n’est pas époustoufante (attentat de Ramos sur Salah et erreurs de Karius), le choix est clairement dicté principalement par son mauvais comportement. Rappelons que Benzema avait été impliqué dans une tentative de chantage visant son coéquipier Mathieu Valbuena, s’était moqué de Giroud sur les réseaux sociaux, avait déclaré que « Deschamps a cédé à une partie raciste de la France » en ne le sélectionnant pas en équipe de France. On ne sait pas exactement ce que Benzema a voulu dire, mais ses supporters eux ne se gênent pas pour qualifier Deschamps de raciste anti-arabe. De la même manière, Samir Nasri, malgré des performances pas incroyables, avait qualifié Deschamps de raciste suite à sa non sélection en 2014. Enfin, Benzema et son agent ont plusieurs fois essayé de mettre la pression sur le sélectionneur via des plans de communication et des apparitions dans les médias, mais sans succès. Ce qu’ils oublient aussi, c’est que Benzema était resté plus de 1200 minutes sans marquer en équipe de France, ce qui, même pour un attaquant altruiste, est assez colossal. L’absence de Benzema peut étonner, mais il a des précédents de joueurs parmi les meilleurs techniquement qui ont été écartés de compétition majeures, tels que Éric Cantona et David Ginola en 1996 ou Nicolas Anelka en 2004. Le jovial Franck Ribéry, toujours percutant avec le Bayern, n’a pas non plus été appelé. Son comportement avait été décrié en 2010 et de toutes façons, il avait pris sa retraite internationale en 2014.

Somme toute, l’équipe de France est plutôt belle sur le papier. Le sélectionneur a du talent. L’équipe possède des grands joueurs de classe mondiale, en particulier au milieu et en attaque. On y trouve de nombreux jeunes, mais aussi de l’expérience. Lloris disputera sa troisième coupe du monde, Griezmann, Pogba, Matuidi et Varane leur deuxième. Aucune forte tête, diva ou joueur arrogant ne fait partie du groupe, ce qui garentiera sûrement une bonne cohésion. Malgré des faiblesses montrées lors des matchs de qualifications, l’équipe fait sans doute partie des favoris tout comme l’Allemagne, le Brésil, l’Espagne et l’Argentine.

Benzema, l’enfant pourri gâté du football français

Quelques jours avant le début de l’Euro 2016, le footballeur Karim Benzema fait parler de lui : il a déclaré à un journal espagnol qu’il n’aurait pas été selectionné car l’entraîneur aurait « cédé à la pression d’une partie raciste de la France ». Cette déclaraion est abjecte. Pour commencer, il avait été officiellement évincé pour une durée indéterminée de la sélection nationale dès avril 2016 par Didier Deschamps et la Fédération française de football ayant été cité dans une affaire de chantage visant son coéquipier en équipe de France Mathieu Valbuena. Il a aussi été entendu dans une enquête de blanchiment concernant l’achat de son restaurant parisien. Mais il y a probablement d’autres raisons à la non sélection de Benzema. Par exemple, il lui est parfois reproché de s’appliquer en club mais moins sous le maillot de l’équipe nationale, pour laquelle il ne chante d’ailleurs généralement pas l’hymne. On lui oppose aussi parfois son comportement de star racaille et arrogante, qui se complait dans le luxe et le paraître : ce n’est certainement pas l’image du football que souhaite donner la fédération. On pourrait supposer que son caractère posait peut-être problème avec le groupe selon Didier Deschamps. On se souvient que Cantona ou Anelka n’avaient pas non plus été sélectionnés en leur temps en raison de leur caractère. On notera aussi qu’il n’avait d’ailleurs pas été retenu par Raymond Domenech pour la (catastrophique) coupe du monde 2010. Enfin, il n’était clairement pas indispensable : l’équipe de France a déjà de solides attaquants tels que Giroud, Martial ou Griezmann. Bref, il y avait pas mal de raisons objectives de ne pas le sélectionner.

En revanche, l’accusation de racisme est ignoble. Elle ferait simplement sourire en regardant la composition de l’équipe, si ce n’était pas un classique. De plus en plus, certains Français issus de l’immigration abusent du terme « racisme » pour discréditer un adversaire ou détruire tout débat. Pour autant, les citoyens issus de l’immigration sont des gens comme les autres et il est nécessaire de pouvoir les critiquer sans avoir à se faire insulter à mauvais escient comme l’a été Didier Deschamps. Le racisme est un vrai problème dans la société, il est pitoyable de le récupérer à des fins personnelles. Quoi qu’il en soit, sa réaction d’adolescent attardé des banlieues, prêt à destabiliser l’équipe à quelques jours d’un premier match crucial, en dit long sur l’intelligence du bonhomme.

Bon rapport qualité-prix pour le LOSC

La saison de Ligue 1 de football (anciennement appelée Division 1) vient de se terminer. Le grand vainqueur est l’Olympique lyonnais pour la 5e année consécutive, laissant la médaille d’argent aux Girondins de Bordeaux et celle de bronze au LOSC Lille Métropole. Bref, c’est du sport, c’est de la compétition, bravo aux vainqueurs. Cependant, on pourrait se demander si tout ce championat de foot n’est pas uniquement que du « sport fric », étant donné que l’équipe de Lyon a le plus gros budget de cette Ligue 1.

Effectivement, les plus gros budgets sont largement avantagés dans la compétition. Pourtant, tout est encore possible, et la qualité du jeu compte encore. Il existe au moins un village d’irréductibles gaulois flammands qui résiste au diktat de l’argent : Le LOSC, une fois de plus, a réussi à se classer dans les hauteurs du classement, en ayant un budget de 30 millions d’euros pour cette saison en cours (quand des équipes comme l’Olympique de Marseille ou le Paris-Saint-Germain en ont 70). C’est d’ailleurs sans doute cela qui a conduit cette équipe vers la coupe d’Europe une année de plus : ayant un faible budget, l’équipe ne compte aucune grande star du football, et donc doit développer un jeu collectif de qualité, sans se prendre trop au sérieux.

Bref, le LOSC, qui réalise un beau parcours depuis 1999, est en quelque sorte le grand vainqueur de ce championnat. De plus, on notera qu’en plus d’être pauvre c’était la seule équipe à ne pas avoir « son stade » puisqu’elle jouait pour la deuxième année consécutive au Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq, stade déjà utilisé par l’Entente Sportive de Wasquehal (autrefois en D2) depuis 1997.

Pour conclure, une vrai morale digne de celles des grands contes : je dirais que dans le foot comme dans la vie, l’argent ca aide bien, mais ça ne fait pas tout.