Nous sommes au 21e siècle, pourtant la religion reste un moyen de contrôler le cerveau de millions de gens. Au début du mois, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans le monde musulman contre la publications de carictaures du prophète Mahomet. Un mois plus tard, il y a encore des gens pour exploiter cette affaire.
Revenons à l’origine du problème. Un journal danois, Jyllands-Posten, a imprimé douze caricatures du prophète musulman Mahomet dans son édition datée du 30 septembre 2005. Immédiatement, certains musulmans danois ont demandé au Premier ministre de condamner le journal et ont lancé des actions contre le quotidien. Anders Fogh Rasmussen a rejeté les demandes, stipulant que « la liberté de parole danoise n’autorise pas le gouvernement à contrôler ce que les journaux impriment ». Puisque qu’ils n’avaient pas réussi à obtenir gain de cause au Danemark – nul n’est prophète dans son pays -, à la mi décembre 2005 une délégation de différentes assocations musulmanes danoises a organisé un voyage au Moyen-Orient. Le 4 février, le tabloid danois Ekstra Bladet a publié un document de 43 pages que la délégation aurait probablement utilisé pour impliquer le monde arabe dans une révolte contre les caricatures de Mahomet. Ce document contient de nombreux dessins au goût douteux caricaturant Mahomet en porc, Mahomet sodomisé par un chien et Mahomet en pédophile. Ces caricatures ont été désignées comme créées dans le seul but de mettre de l’huile sur le feu, c’est probablement pourquoi une soudaine vague d’indignation s’est emparée de nombreux musulmans trois mois après la parution des dessins originaux. C’est la première manipulation.
Ensuite, l’affaire des caricatures a été utilisé par chacun pour promouvoir son combat. Le gouvernement des États-Unis d’Amérique a accusé la Syrie et l’Iran, les pays de « l’axe du mal », d’organiser les manifestations. Bush a trouvé qu’il s’agissait d’une bonne aubaine pour convaincre d’autre pays de se battre avec lui contre l’Iran, qui est un danger> pour la domination américaine au Moyen-Orient. Le journal Hamshari – dont le nom commence ironiquement par le mot anglais « ham », soit « jambon » -, propriété du conseil municipal de Téhéran, a déclaré qu’il allait publier des caricatures pour ridiculiser l’holocauste, emboîtant le pas de la négation de l’holocauste par le gouvernement iranien. Dans d’autres pays, cette affaire a été également utilisée pour promouvoir le négationisme: ainsi, des inscriptions « God bless Hitler » (en français, « Hitler soit loué ») sur des pancartes de manifestations à Islamabad (source : N-TV.de). Quel est le lien entre Mahomet et la réalité historique de l’holocauste? D’un autre côté, Israël a profité de la violence pour diaboliser le Hamas, récemment élu au gouvernement palestinien. Globalement, la majorité des manifestations a été orchestrée par les islamistes. Ils essaient de répendre la haine contre l’Europe et l’Amérique dans les pays musulmans pour recruter des kamikazes candidats au Jihad.
Heureusement, tous les musulmans ne pensent pas de la même façon. Soheib Bencheikh, l’ex-grand mufti de Marseille, a déclaré à la mi-février à Radio-Canada qu’il était fortement d’accord avec la publication de caricatures du prophète. Il a expliqué que la liberté de la presse était vraiment importante pour luin et qu’«On ne peut pas convoquer de force les gens à adhérer à notre vérité, qui n’est véridique qu’à nos yeux. L’islam ne peut exister s’il n’y a pas de consciences librement engagées».