Quand on fait des vidéos sur YouTube, on peut demander à être rémunéré. Grâce à la publicité affichée par YouTube lors du visionnage, le créateur du contenu est payé en fonction du nombre de vues. Ce qui était moins connu il y a encore quelques jours (car maintenant c’est affiché explicitement sur les vidéos), c’est que YouTube se réserve le droit de supprimer des vidéos du programme de monétisation. Ainsi, YouTube s’oppose aux « contenus traitant de sujets et d’événements controversés ou sensibles, tels qu’une guerre, un conflit politique, une catastrophe naturelle ou une tragédie, même si des images choquantes ne sont pas diffusées », sauf si elle est « humoristique ou liée à l’actualité, et a été créée dans l’objectif de divertir ou d’informer les internautes (et non de les offenser ou de les choquer) ».
En pratique, la démonétisation est probablement signalée par des algorithmes ou des délateurs, puis effectuée avec le contrôle d’un humain (difficile de comprendre l’humour pour un ordinateur). Ce procédé pousse donc les Youtubeurs à l’auto-censure et garde un œil sur la publication de contenu. Au final la presse écrite fait de même : les journalistes n’ont généralement pas la possibilité d’aller contre les annonceurs de leur journal. C’est juste une bonne piqûre de rappel : quand vous mettez du contenu en ligne sur Youtube, Facebook et consorts, vous êtes soumis à leur directive. Ce n’est pas identique à mettre du contenu sur l’Internet de façon traditionnelle.