Macron veut tuer le train

Cette semaine, le gouvernement français était tout fier d’annoncer le lancement d’une nouvelle mesure issue de la loi Macron : le développement du transport en autocar sur de longues distances. L’idée ? Les prix du train étant chers et peu accessibles aux plus démunis, des transports à bas coûts en autocar pourrait permettre aux « pauvres » de se déplacer. Tout ceci, comme en Amérique, modèle tant apprécié.

Cette mesure n’a pas de sens. Si les prix du train sont trop chers, la logique serait de subventionner davantage le chemin de fer afin de rendre accessible ce service à tous. Ou mieux, de favoriser l’augmentation des salaires. Mais non : on préfère que les plus pauvres continuent d’être sous-payés et prennent des sous-transport.

Le train est écologique, rapide, sûr (pas d’accidents), public et la France a le meilleur réseau d’Europe. La SNCF, et les régions françaises qui gèrent le TER, vont perdre avec la concurrence des autocars une partie importante de leurs usagers, donc de leurs recettes et ne pourront ni investir ni récupérer leurs investissements passés. Cette réforme ne va pas aider la population : l’état va donner donner de l’argent public à des transporteurs routiers privés, qui dès qu’ils auront tué le trafic ferroviaire, augmenteront leur prix au même tarif que le sont les prix du train actuellement, pour un service nettement inférieur.

Dans quelques années, on voyagera donc moins vite, moins confortables, plus dangereusement et aussi cher qu’aujourd’hui. Merci Monsieur le ministre !