Analyse des candidats à la présidentielle en France : Sarkozy, Schivardi, Voynet, de Villiers.
Nicolas Sarkozy, Union pour la Majorité Plurielle (UMP)
Le représentant de la politique du gouvernement depuis cinq ans, dont il est très fortement comptable, puisqu’il y fût ministre d’État, à l’économie et à l’intérieur. Le CPE, le fichage génétique, la suppression des subventions aux associations de proximité, le DADVSI, les brevets logiciels, les réformes des retraites et de la sécurité sociale, c’est lui. Les lois sur l’immigration, sur le racolage passif, c’est lui. Le flashball, le « tout répression », les caméras de surveillance partout, le flicage au nom de l’insécurité, c’est lui. Il est ouvertement pro-américain et est allé dire à Bush qu’il était pour la guerre en Irak. De plus, il se démarque d’autres politiciens de droite par un discours fréquemment très à droite. Dans son programme, il veut réformer la laïcité : il est pour que l’état finance les cultes ; il est aussi pour le développement des armes anti-missiles.
Gérard Schivardi, Comité national pour la reconquête des services publics et de la démocratie (soutenu par le Parti des Travailleurs)
Pendant 30 ans membre du PS, il le quitte en 2003 et commence alors à défendre la cause des communes et des services publics. Candidat des maires, son programme est axé sur la défense des communes face à l’intercommunalité forcée, la défense et la reconquête des services publics de proximité, pour la défense de la République (vraiment) laïque, pour la rupture avec l’Union européenne. Pas que des mauvaises idées, mais j’ai du mal à comprendre les enjeux des communes, et en quoi cela concerne fortement les électeurs. Quant à la rupture totale avec l’Union Européenne, je ne suis pas fan.
Philippe de Villiers, Mouvement Pour la France (MPF)
Noble, catholique et d ‘extrême-droite, ol a peur de tout ce qui ne lui ressemble pas : ses cibles de prédilection sont les homosexuels et les maghrébins. Si on s’éloigne de la personnalité du bonhomme, sur le fond, cela ressemble beaucoup à du Le Pen. Tellement, qu’un militant du MPF disait le mois dernier à la télévision qu’à terme, le MPF et le FN pourraient se rejoindre.
Dominique Voynet, Les Verts
Comme d’habitude, les Verts ont l’air sympathiques, mais encore une fois pour cette campagne, leur parti fut le théâtre d’une guerre des chefs pas très maline. De plus en plus, les Verts ressemblent à des PS qui préférent la nature. Ils ont soutenu le TCE et son côté pro-libéralisme. Dans le même ordre d’idée, Cohn-Bendit a récemment déclaré (La Croix, 14 mars 2007) qu’il « souhaite voir Ségolène Royal gagner l’élection et constituer une coalition PS-UDF-écologistes ». En résumé, les Verts sont de moins en moins de gauche, ce qui s’observe facilement sur Internet en visitant des blogs de militants Verts. On peut prévoir que le score des Verts à l’élection sera faible.